dimanche 15 septembre 2013
Enseignement : une histoire de l'art "sans texte"
"La peinture (contemporaine)", cours septembre 2013 :
cours réalisé à partir d'une conférence donnée pour le Centre d'Art Le Parvis (octobre 2011)
"Fantômes", cours février/mars 2013 :
"Espace/Perspectives/Contamination", cours février 2012, janvier 2013 :
lundi 1 juillet 2013
Constellation(s) de l'anachronisme
Toujours devant l'image, nous sommes devant le temps, Georges Didi-Huberman
"Être contemporain signifie en ce sens, revenir à un présent où nous n'avons jamais été."
"C'est comme si, cette invisible lumière qu'est l'obscurité du présent projetait son ombre sur le passé tandis que celui-ci, frappé par ce faisceau d'ombre, acquérait la capacité de répondre aux ténèbres du moment." , Giorgio Agamben
En 1754, le naturaliste anglais John Hill publie quinze nouvelles constellations dans son dictionnaire d'astronomie (Urania - A Compleat View of Heavens). Hill les situe entre des espaces de constellations existantes et leur donne le nom de créatures disgracieuses. Parmi elles, on trouve Aranea. Comme les autres, elle appartient aujourd'hui à la catégorie des constellations obsolètes.
À cause de sa taille (1884 degrés carrés), l'astronome Nicolas-Louis de Lacaille la divisa dans les années 1750 en trois constellations plus petites (la Crène; la Poupe; les Voiles).
L'imaginaire structure et coordonne les images de pensée, rompant avec le continuum de l'histoire.
dimanche 2 juin 2013
Catalogue "La conquête de l'air", musée des Abattoirs (Toulouse)
- Broché : 250 pages
- Editeur : Cinq Continents et Les Abattoirs (1 novembre 2002)
- Collection : Art Contemporain
- Langue : Français
vendredi 10 mai 2013
Conférence "Marina Abramovic, The Artist is Present"
mercredi 1 mai 2013
Doctorat d'histoire de l'art : "La notion d'éphémère dans l'art contemporain des années 1960-1970"
mercredi 10 avril 2013
Conférence : "De l'Atlas Mnémosyne au blog territoires-écran - une histoire de l'art entre l'archive et le performatif"
Journées d'étude organisées par Christophe Bruno (artiste) et Marie Saladin (BnF)
dimanche 17 mars 2013
Menace de censure au Jeu de Paume - exposition d'Ahlam Shibli
"Ses images sont ancrées dans l'actualité, non dans l'urgence d'un témoignage, mais dans la nécessité de réinventer une distance critique avec la transformation profonde du regard subjectif".
http://actuphoto.com/24730-ahlam-shibli-expose-laquo-nbsp-phantom-home-raquo-au-jeu-de-paume.html
Son message n'a visiblement pas été entendu.
Sa série "Phantom Home" (Foyer Fantôme) est plus particulièrement visée par ces détracteurs qui refusent le débat et, pour certains, qui sont allés, ces derniers jours, jusqu'à menacer le personnel de l'institution.
Une fois de plus, la question de la liberté d'expression est, à l'évidence, posée et, dans son sillage, d'autres encore, non moins urgentes dans le sens où il s'agirait d'y réfléchir très sérieusement au sein d'une démocratie...
- Une méconnaissance de l'art doit-elle l'emporter sur les choix de l'artiste ?
- Le travail des professionnels de l'art (ici celui de Marta Gili qui dirige le Jeu de Paume depuis 2006) peut-il être légitimement remis en cause (aussi violemment) par des personnes qui ne sont pas à même d'en mesurer la qualité ?
http://www.change.org/petitions/support-marta-gili-director-of-jeu-de-paume?share_id=JPXFwDDKoS&utm_campaign=signature_receipt&utm_medium=email&utm_source=share_petition
Une nouvelle œuvre de Mounir Fatmi censurée
"Après le Printemps de Septembre à Toulouse, l’Institut du monde arabe décide, lui aussi, de retirer une œuvre de l’artiste Mounir Fatmi.
Une semaine après la suppression de Technologia au Printemps de Septembre de Toulouse, le plasticien marocain Mounir Fatmi est de nouveau victime de censure. Dans le cadre de l'exposition, Vingt-cinq ans de créativité arabe, qui ouvrira ses portes le mardi 16 octobre prochain, l'IMA a décidé de retirer l'installation vidéo intitulée Sleep, jugée trop sensible au regard du contexte actuel.
Cette parution, qui avait provoquée la colère de groupes islamiques, oblige Salman Rushdie à vivre dans la clandestinité. Choqué par cette affaire, Mounir Fatmi a confié au Figaro.fr : « Compte tenu des menaces qui pèsent sur sa vie depuis tant d'années, plonger dans le sommeil reste une manière pour lui de se mettre en état de vulnérabilité. Ce sont des images de synthèse à partir de photos. J'ai été scandalisé par le silence des intellectuels arabes sur le sort de Rushdie et son combat pour la liberté de créer. Alors j'ai imaginé ce film comme un hommage ».
Comble de l'ironie, Sleep, qui est actuellement présenté au BPS22 de Charleroi dans le cadre de l'exposition Intranquillités, sera remplacée par Technologia, l'œuvre retirée du Festival d'art contemporain de Toulouse, la semaine dernière, pour son caractère soi-disant blasphématoire."
Format curatorial : « Il faut être deux pour une image » (partout)
Le format initie un objet curatorial d’un genre nouveau : un espace dans lequel le temps de l'échange expose l'oeuvre en dehors du white cube mais au sein d'une institution artistique.
Conférence/performance Il faut être deux pour une image, avec Fayçal Baghriche
dimanche 10 février 2013
Entretien avec Anne Jallais
jeudi 7 février 2013
Trac - Tiroir régional d'art contemporain (Montpellier)
TRAC, Tiroir Régional d'Art Contemporain (Galerie du FRAC Languedoc-Roussillon, Montpellier)
octobre 1998-juin 2002
L'automne pointait son nez, je me souviens bien de ce soir-là, chez Marie-Pierre à Montpellier. Nous prenions un verre de Bourgogne aligoté avec les artistes Siegfried Ceballos et Philippe Jaminet. Nous échangions sur l'art et la vie, la vie et l'art. À un moment, nous avons parlé des conférences "Les Mercredis de l'art contemporain" que je donnais une fois par mois, depuis près d'un an, à la galerie du Frac Languedoc-Roussillon. Il s'agissait d'un format simple et, au fond, assez excitant : sortir les œuvres des réserves et en discuter directement avec le public, après en avoir fait la présentation. Marie-Pierre, quant à elle, travaillait aussi avec le Frac à l'époque. Derrière le comptoir de l'entrée, elle recevait le public, puis le guidait dans les expositions. De fil en aiguille, on s'est dit que ce serait "drôle" et "chouette" de "faire rentrer" des oeuvres dans le tiroir du comptoir (qui n'avait aucune qualité en tant que meuble). Grâce à nos échanges, il endossa vite le "super-pouvoir" de devenir un espace d'exposition au sein du Frac pour des artistes vivants. On le visualisa alors, comme s'il était déjà un lieu. C'était bien sûr un hommage à Robert Filliou, à l'état d'esprit Fluxus, et un "off" dans le "in". Nous avons imaginé que "l'idéal" serait que les vernissages se déroulent après mes conférences. Dès le lendemain, Marie-Pierre et moi sommes allés voir le directeur de l'institution, Ami Barak, pour lui en parler. Il nous a donné immédiatement "carte blanche" avec, normal, un "droit de regard". Il accepta tous les projets. Siegfried, puis Philippe, furent, bien entendu, les premiers à exposer au Trac. Les artistes que nous invitions avaient "simplement" pour contrainte de loger un projet spécifique dans le tiroir, même s'il était possible d'en transcender les limites, les œuvres devaient garder au moins un point de contact avec lui. J'écrivais un texte sur chaque production, à disposition du public. Au début, nous nous sommes débrouillées avec les moyens du bord, et la gracieuse collaboration du régisseur du Frac, puis nous avons eu des aides de la Drac. L'aventure dura près de 4 ans, une quinzaine d'oeuvres furent produites dans le cadre du Trac, signées notamment par : Siegfried Ceballos, Philippe Jaminet, Caroline Carolitis, Ludovic Pré, Lydie Jean-Dit-Pannel, Frédéric Khodja, Luc Bouzat, Ghazel...
Le Trac rencontra un succès certain. Le journaliste Arnaud Laporte m'invita d'ailleurs à en à parler sur France Culture, c'était lors de l'hiver 2001/2002, il faisait chaud dans le studio de Radio France, j'avais une sacrée crève. Quelques mois plus tard, à cause de difficultés politiques rencontrées par le Frac, nous avons arrêté le projet, non sans avoir réalisé une dernière exposition - un "acte politique" - en soutien à Ami Barak.
Photo ci-après : Marie-Pierre Donadio déroule l'œuvre de Frédéric Khodja, Nulle dies sine linea, Trac - Galerie du Frac L/ R. , 27 avril 2000