vendredi 10 mai 2013

Conférence "Marina Abramovic, The Artist is Present"

Centre d'Art Contemporain Le Parvis-Ibos
Le 22 mai 2013 à 18h00

Pour la dernière conférence de la saison, Chrystelle Desbordes nous propose un "corps à corps" avec Marina Abramovic, une légende vivante pour les amateurs de performances artistiques. Son art, imprégné de ses expériences personnelles, a une très grande résonance sur les pratiques artistiques actuelles, comme on a pu le mesurer lors de sa rétrospective au Museum of Modern Art de New York au printemps 2010.



 Marina Abramovic, The artist is present,  2010 © Marina Abramovic





mercredi 1 mai 2013

Doctorat d'histoire de l'art : "La notion d'éphémère dans l'art contemporain des années 1960-1970"

Résumé de la thèse :

" La notion d’éphémère dans l’art occidental des années 1960-1970 : Approches phénoménologiques d’un « concept » artistique "

711 pages (3 volumes) ; volume texte : 428 pages


œuvre de couverture du volume texte : Marcel Broodthaers, 5 ardoises magiques, 1973

Si certaines des premières avant-gardes préconisent d’introduire l’éphémère dans la création occidentale, c’est véritablement au cours des années 1960-1970 que des artistes vont rendre cette notion tangible au sein de l’œuvre d’art. Depuis, les historiens et les critiques s’en font l’écho, sans qu’il n’y ait eu de véritable synthèse sur le sujet.
Loin d’être homogène dans ses modes de manifestation (entre immanence et transcendance), l’éphémère appartient au vocabulaire de l’Art Cinétique, du Nouveau Réalisme, du Happening et de la Performance, de Fluxus, du Land Art, de l’Art Conceptuel, de l'Arte Povera, du Process Art... mais aussi se trouve problématisé au cœur de pratiques s'inscrivant difficilement dans ces tendances (par exemple, celles de Klein ou de Beuys). En se basant sur l’analyse d’œuvres historiques, la thèse fait un premier « état des lieux » d’une question d’histoire de l’art et d’esthétique sans doute essentielle pour la compréhension des enjeux de l’art contemporain.

La méthode est fondée sur une lecture de l’éphémère au sein de trois paradigmes fondamentaux de l'art des années 1960-1970 : l’œuvre dans la vie ; l’œuvre processuelle ; reproductibilité et irreproductibilité de l’œuvre. Cette progression forme une dialectique dessinant de nouveaux échanges entre la forme et le matériau, la représentation et la présence, le visible et l'invisible, la disparition et l'enregistrement ou l'itération de l'objet d'art. Suivant cette progression, le « concept artistique » d’éphémère se fait jour entre une stricte éphémérité et une éphémérité reproductible de l’œuvre, et apparaît à la fois comme un symptôme et, à son tour, comme un paradigme de  la  création  contemporaine  (qui  semble  l'avoir  totalement  intégrée  depuis  ces  années  « libertaires »  voire « révolutionnaires » - à la fois pour l'art et pour la société). En modifiant profondément notre relation esthétique, l'éphémérité participe à la redéfinition (ou à la « dé-définition ») de l’œuvre imposée par les « tabula rasa » successives de l'art du vingtième siècle. Moins qu'une histoire ou une tentative d'historicisation de l’art éphémère, ce travail propose, d'une part, une typologie des différents modes de manifestation ou approches phénoménologiques de l’éphémère dans l’art de la seconde moitié du XXe siècle et, d'autre part, en analyse ses enjeux esthétiques et, diversement, politiques.

Composition du Jury de soutenance (12/12/2005) : Luce Barlangue (Professeur d’Histoire de l’Art, Département d’Histoire de l’Art et Archéologie, Université de Toulouse II), Denys Riout (Professeur d’Histoire de l’Art, Département Arts Plastiques, Université de Paris IV), Thierry Dufrêne (Professeur d’Histoire de l’Art, Département Histoire de l’Art et d’Archéologie, Université de Paris X), Ami Barak (Directeur Département Art de la Mairie de Paris).