Centre Régional d'Art Contemporain, Sète
11 avril 2014 à 18h30
Ce format de « conférence performative », conçu pour le CRAC de Sète, se déploie en deux temps (ou deux actes) qui se répondent, afin de mettre en perspective le travail des artistes exposés et les enjeux du commissariat. Dans un premier temps, la pratique de chacun des artistes est présenté au public dans l'une des salles du CRAC. Dans un second temps, le public est invité à suivre un parcours performatif dans les espaces du centre d'art, à se confronter directement aux œuvres dans leur situation d'exposition. En conjuguant le sensible et l'intelligible, l'objectif de cette rencontre est d'échanger autour de l'idée que « l'exposition est toujours une machine à penser l'art » (Dominique Abensour).
Vue de l'exposition de Jacques Julien © Crac LR
Extrait de l'acte II : Lecture en vis-à-vis d'un passage de la conférence de David Smith " Tradition et identité" (1959)
"L'argile mystique n'est que de la boue de l'Ohio et les outils sont ceux que l'on trouve dans les garages et les usines. On peut faire du moulage à peu près dans n'importe quelle ville. Les visions sont celles de l'esprit imaginatif, la sculpture peut être faite avec des débris ramassés dans la nature - des bouts de bois ou des pierres, des morceaux de n'importe quoi ou des pièces détachées, assemblés ou d'un seul tenant, avec des formes pleines, des formes creuses, des profils ou, comme dans un tableau, des illusions de formes. La sculpture peut être de la peinture et la peinture peut être de la sculpture, et l'artiste n'est tenu d'obéir qu'à lui-même."
Reproduit dans : Charles Harrison & Paul Wood, Art en théorie 1900-1990, une anthologie, éd. Hazan, 1997, p. 825.
Fin acte II ("Incident") |